Je choisis pour sujet de mon premier article le transit de Pluton en maison 8 car je suis personnellement concernée par cette configuration planétaire. Pluton a franchi la maison 8 de mon thème en 2020 et se trouve actuellement à 1 degré de sa cuspide. Il est en phase croissante d'un carré à Mercure natal qui lui se situe à 25°10 du Bélier. Le pic de cet aspect aura donc lieu dans une dizaine de jours. Il se traduit par un climat psychique très particulier mais je voudrais d'abord parler du transit de Pluton en maison 8. Pour donner une synthèse de mon thème sans trop me perdre dans les détails je vais utiliser la mythologie ou le mythe fondateur qui sous-tend mon incarnation. Pour celles ou ceux que ça intéresse je les invite à se rendre sur le site « Réenchanter le monde » de Luc Bigé dont voici le lien (). Il a réalisé un travail d'orfèvre sur ce sujet et je ne crois pas utile de répéter ici ce qui a déjà été dit. J'ai dans mon thème un mythe de Narcisse assez puissant. Ce mythe implique de prendre conscience de soi en passant par l'Hadès ou la mort afin de renaître sous forme de Narcisse ou en d'autres termes de trouver son vrai nom.
Il est fréquemment une personne d'autorité; il pourrait être dans une certaine position gouvernementale et l'individu le considère comme quelqu'un respecté, voire une personne que les masses craignent. Même quand Pluton a de bons aspects, le propriétaire de la carte a une peur subconsciente envers son père durant l'enfance, principalement parce qu'il le voit fréquemment absent de chez lui et constamment occupé par sa position de pouvoir. Pluton dans la 11ème maison Selon Pluton en maisons, ce placement est très intense, ce qui peut conduire à dominer les masses ou exercer différents types de contrôle sur des groupes de personnes. Néanmoins, il est un aspect assez délicat, parce que si Pluton est mal aspecté, alors une partie des organisations peuvent avoir un effet destructeur sur l'individu. La présence de Pluton dans la maison des amis et des connaissances apportera des gens puissants, des postes d'autorité et des riches. Ils peuvent être de nature obsessionnelle, et si Pluton est négativement aspecté, leurs personnages impliquent beaucoup de traits de jalousie et domination.
Néanmoins, il va créer un adulte qui a des pouvoirs de discussion et d'écriture extrêmement forts. Pluton est une planète qui montre des traumatismes produits pendant l'enfance, surtout quand il y a des carrés durs, des oppositions ou des conjonctions entre Pluton et d'autres planètes. Quand il se trouvait dans la maison de communication, le natif avait le sentiment qu'on ne l'écoutait pas ou que son discours était en quelque sorte bloqué. Pluton dans la 4ème maison Selon Pluton en maisons, la présence de Pluton dans la maison de ses racines donne une enfance et une famille très intenses. Bien sûr, cela dépend beaucoup de la condition de Pluton et des aspects qu'elle reçoit des autres planètes. Ceci est un placement plutôt difficile pour la planète transformatrice, car elle force le détenteur de carte à devenir fort dans ses premières années, pour être capable de faire face aux défis émotionnels imposés. Comme la quatrième maison gouverne la mère de l'individu, Pluton dans cette maison la rend très dominatrice et contrôlant.
LE GRAND NETTOYEUR DU ZODIAQUE EN ACTION PLUTON EN DOMICILE: UN TRAVAIL INTENSIFIE En maison 8, qui est celle du Scorpion, Pluton se trouve ici chez elle, et pour la génération née entre 1983 et 1995, Pluton a séjourné en Scorpion et est donc en dignité. Je ne traiterai pas ici des enjeux de cette position en signe sur le plan collectif et mondial mais je souhaite apporter un éclairage sur son emplacement dans la maison 8 en thème natal. LA MAISON 8 OU LES ENERGIES DU POUVOIR En analogie avec le signe du Scorpion, la maison 8 désigne les champs d'expériences relatifs au pouvoir. Elle est à relier aux basses énergies tout autant qu'aux énergies les plus créatrices lorsqu'elles sont correctement employées et maîtrisées. Les énergies de la maison 8 peuvent être redoutables et conduire au chaos si elles ne sont pas manipulées par une personne avertie. Or, pour être averti, il faut les expérimenter et cela ne se fait pas sans douleur et les expériences traumatiques ne sont pas rares. Pour mes lecteurs qui sont familiers du Tarot de Marseille, j'associe la maison 8 à l'arcane XV, celle du Diable.
Disons que cette question, cette obsession même de la nécessité de constater qu'effectivement un corps mort n'est plus habité par le porteur de sens devait me permettre d'éprouver la présence du Maître des lieux, vous savez celui qui dort dans le carrosse pendant que le cochet ou le mental tient les rennes. On pourrait utiliser d'autres images ou aborder une multitude d'expressions comme l'éveil du Soi, la montée de la Kundalini, bref! Aujourd'hui je suis bien évidemment habitée par le sentiment que la mort rode. Son ombre s'est posée en 2019 sur un membre de mon entourage très proche et d'une certaine manière je la vis à travers lui. Un long processus pour passer d'un sentiment d'identité lié au passé et donc à la présence de l'autre à un sentiment d'Être véritable qui se consolide dans le présent. Tout se déroule sur le plan psychique de la maison 8 du monde invisible, de ce qui n'est pas palpable mais pourtant bien présent. On pourrait voir la mort comme l'ennemi invisible qui est partout et nulle part à la fois.
En maison 8, dans la relation, se mettent en place les jeux de pouvoir, c'est-à-dire les rapports de domination-soumission. En fait, en maison 8, on est confronté aux autres et avec Pluton, encore plus qu'une autre planète, on va tenter d'exercer un contrôle sur les autres dans le but de servir des intérêts purement personnels et la plupart du temps très terrestres. Lorsque deux êtres sont reliés sans éprouver de sentiments positifs et qu'ils s'accrochent l'un à l'autre, ils le font parce qu'ils sont dépendants d'une faiblesse ou d'une passion chez l'autre. C'est la rencontre de deux structures mentales qui se complètent: le bourreau et sa victime idéale et vice-versa, la victime et son bourreau idéal. (voir aussi mon article dédié à Natacha Kampusch). Ils ne peuvent se passer l'un de l'autre en réalité. Mais, paradoxalement, on se rend compte, à l'aune de l'expérience, que le bourreau est encore plus dépendant que la victime, bien qu'il apparaisse comme le plus fort. C'est le fameux phénomène du pervers-narcissique dont on fait beaucoup état actuellement: il n'aime pas sa victime mais aime la faille en elle dont il se nourrit.