Publié le 27 décembre 2015 La neige au village Lente et calme, en grand silence, Elle descend, se balance Et flotte confusément, Se balance dans le vide, Voilant sur le ciel livide L'église au clocher dormant. Pas un soupir, pas un souffle, Tout s'étouffe et s'emmitoufle De silence recouvert... C'est la paix froide et profonde Qui se répand sur le monde, La grande paix de l'hiver. Francis YARD
Lente et calme, en grand silence Elle descend, se balance Et flotte confusment Se balance dans le vide, Voilant, sur le ciel livide, L'glise au clocher dormant. SEvrier. Cinq artistes exposent au Prieuré. Pas un soupir, pas un souffle, Tout s'touffe et s'emmitoufle De silence recouvert. C'est la paix froide et profonde Qui se rpand sur le monde La grande paix de l'hiver. Et les millions d'atomes Fourmillent sur les vieux chaumes, Sur l'arbre, sur le clocher, L'espace muet tremblote Un passant lent fait la botte On ne l'entend plus marcher. Francis Yard
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Au flâneur, le long du marché, Mai, qui sourit, fait des surprises, : Par hasard m'étant approché, J'ai vu les permières cerises! Ces beaux fruits, ronds, brillants, charnus, Sur des lits épais de fougère, Pour nous tenter sont revenus Avec la fraise bocagère. Dès ce soir, les petits enfants Aux lèvres pures et vermeilles, Après leur dîner, triomphants, Se mettront des pendants d'oreilles. Plus tard, dépouillant les buissons, Et barbouillés du jus des mûres, Ils iront jaser, gais pinsons, A l'ombre des vertes ramures. La neige au village poésie le. Mais mon coeur se serre. - Pourquoi? - Je songe à ma lointaine enfance, Aux rires de si bon aloi, Pleins de naïve insouciance... En ce temps ma mère à son cou Me prenait (ô douceurs exquises! ) Et, très fier d'un bouquet d'un sou, J'avais les premières cerises! Alex PIEDAGNEL