Alors, bonne visite si le cœur vous en dit. Altitude: 970 M Dénivelé: + 449 M Durée: 03H00 (A/R à titre indicatif) – Ajouter 1H30 pour faire la boucle. Période conseillée: Mai à Octobre Difficultés: Aucune par temps sec et clair. ACCÈS A la sortie de LARUNS, au carrefour prendre à droite la D. 934 en direction de l'Espagne. Au hameau des EAUX-CHAUDES, se garer sur le petit parking à la sortie du village au niveau du bâtiment de l'ancienne Douane. DÉPART DE LA RANDONNÉE Passer devant l'auberge « La Caverne », sortir du village et bifurquer sur la gauche, juste avant le « Pont d'Enfer ». La randonnée débute sur une partie de route goudronnée pour continuer sur une piste carrossable, bordée d'une jolie cascade. Dans le premier virage en épingle, quitter la piste et s'enfoncer dans la forêt. Spéléologie : la grotte des Eaux Chaudes en vallée d’Ossau.. Le sentier, agréable, passe à coté d'une petite palombière. En prenant le temps, vous pourrez apercevoir, sur la droite le petit hameau de « Goust », perché sur un plateau. Poursuivre la montée. Le sentier passe à un moment, devant une cavité.
La « cava de la Mounereiras » (la grotte aux fées), comme l'appelaient les Ossalois, devint au XIXe une curiosité très visitée. L'enthousiasme d'Eugénie incite à équiper la grotte de pontons, murets, passerelles et parapets pour en faciliter la visite sans danger. Au début du XXe siècle, elle sera même éclairée! Grotte des eaux chaudes aigues. C'est peut-être ici qu'en 1866, le jeune Edouard Alfred Martel (père de la spéléologie moderne) a attrapé le virus de l'exploration souterraine. En effet, alors qu'il était seulement âgé de 7 ans, ses parents l'amenèrent dans cette grotte pour effectuer la visite touristique. Longtemps il est resté sur le sentier quelques traces éparses d'une guérite qui servait pour faire payer le droit d'entrée... Seconde salle grandiose Autre surprise à l'intérieur: ici l'on ne descend pas sous terre, on remonte sous terre! Pas après pas, on découvre plusieurs concrétions intéressantes: stalactites, stalagmites, draperies, cascades de calcite, gours, et dans la rivière des vasques aux contours parfaitement arrondis, aux eaux claires dans lesquelles baignent des galets, beaux comme des pierres précieuses.
L'endroit reste empreint de mystère, et l'ambiance est propice aux fables fantastiques et autres sorcelleries. Ne disait-on pas jadis que c'était l'antre des fées? Si le simple randonneur devra s'arrêter, par sécurité, deux cents mètres après l'ouverture, la cavité se prolonge deux fois plus loin, avant d'atteindre un seuil naturel qui débouche sur une seconde salle grandiose. Ici, la voûte s'est en partie effondrée, créant un immense chaos impressionnant de roches que seuls des spéléos confirmés peuvent découvrir. De là partent également de multiples galeries toujours en cours de reconnaissance à travers les entrailles de la montagne. Dans les années 1950, le cours d'eau de la grotte a été capté à 800 mètres de l'entrée, pour la production d'électricité dans la station de Miegebat. Grottes des Eaux Chaudes. On en voit les énormes conduites qui plongent en contrebas dans la vallée. Si bien que depuis, cette partie de la cavité est beaucoup plus calme. Mais attention: quand la station est fermée, le torrent retrouve son impétuosité.
Imaginez un porche monumental, qui crache un torrent dont le débit très fluctuant peut devenir important. Passés les premiers mètres, le jour s'affaiblit mais laisse deviner une cavité impressionnante... Passés les premiers mètres, le jour s'affaiblit mais laisse deviner une cavité impressionnante: une bonne dizaine de mètres de hauteur, sur plus de 400 m de profondeur pour une largeur d'une cinquantaine de mètres par endroits. « La grotte aux fées » Un souffle froid vous saisit. Grotte des eaux chaudes. Le sol humide est glissant, surélevé en dévers au-dessus du ruisseau. De multiples marmites marquent la verticale de stalactites pendues à la voûte légèrement arrondie. Certaines, d'une largeur respectable, laissent découvrir leur intimité d'où s'écoulent en continu des cascades d'eau. Si cette vaste cavité est connue depuis toujours des valléens, elle doit sa renommée à l'impératrice Eugénie qui, en 1854, en fit l'exploration entre deux bains dans les eaux sulfurées de la station. Très peu de mentions en indiquent l'existence auparavant, dans les récits qu'aurait pu en faire Jeanne d'Albret pour avoir profité des bienfaits des sept sources thermales connues dès 1561, comme sa fille Catherine, sa belle-sœur Marguerite de Navarre et même Henri IV.