Vibrant hommage au combat mené par l'association de lutte contre le Sida Act Up, "120 battements par minute", diffusé ce soir sur Arte, est pour son réalisateur l'occasion de se replonger dans ses douloureuses années militantes au sein du collectif. "Robin Campillo raconte l'histoire de héros qui ont sauvé de nombreuses vies" déclarait Pedro Almodovar, la voix étranglée par l'émotion, à propos de 120 battements par minute, qui repartira auréolé du Grand Prix du Jury au Festival de Cannes 2017, triomphant quelques mois plus tard aux César avec 6 récompenses, dont celle du meilleur film. "On peut penser que le film est un hommage aux gens qui sont morts mais c'est aussi un hommage à ceux qui ont survécu et qui tiennent encore aujourd'hui, et auxquels je pense énormément ce soir, qui ont toujours des traitements lourds et sont dans des situations précaires parce que lorsqu'ils étaient militants, ils ont mis leur vie entre parenthèses" lâchait le cinéaste sur la scène du palais du festival cannois, en reçevant sa récompense.
C'est le choc. Le SIDA, on connaît son nom, mais en 2018, on ne le craint plus. Jusqu'à ce qu'il vous tombe dessus. Un film documentaire de Iris Lebrun
Bouleversant récit au moins en partie autobiographique d'une période traumatique, celle des terribles années sida au début des années 1990, le film de Robin Campillo est aussi l'occasion pour le cinéaste de se replonger - douloureusement - dans ses années militantes au sein de l'association Act Up. Sa diffusion, ce soir sur Arte, offre une belle occasion d'y revenir. Le doute et l'incertitude En 1984, Robin Campillo rentre à l'IDHEC où il rencontre Laurent Cantet, avec qui il collabore depuis la fin des années 1990 comme monteur et scénariste de L'emploi du temps, Entre les murs ou Foxfire confessions d'un gang de filles. A sa sortie de l'école, Campillo fait son tout premier film (court) pour le musée du Louvre. 120 battements par minute Gratuitement torrentz films gratuits En streaming – Telegraph. On est au début des années 1980, où l'on commence tout juste à parler en France de la maladie du sida. "En 1983, le mot "sida" entre en France. En 1982, dans les articles de Libé, on parle encore d'un mystérieux "cancer gay" racontait le cinéaste en mai 2017 au journal Libération.