Les Fausses Confidences: Acte I, scène 14. Texte L. 67 « Hélas! Madame... » à la L. 100 «la place d'un empereur». Les fausses confidences acte 1 scène 14 video. Introduction: Les Fausses Confidences est une pièce de théâtre de Marivaux représentée pour la première fois en 1737. Marivaux est un des plus grand dramaturges français du siècle des Lumières. Elles mettent en scène, Dorante un jeune bourgeois ruiné qui devient l'intendant d'une jeune veuve fortunée, Araminte, dont il est épris. Son ancien valet: Dubois désormais au service d'Araminte, va avoir recours à mile et un stratagème pour que l'amour triomphe. Les fausses confidences vont se multiplier au cours de cette comédie sentimentale en 3 actes afin que la vérité du cœur s'exprime. Dans la scène que nous allons étudier, Dubois montre tout le talent machiavélique qui est le sien. Il s'agit de sa première fausse confidence. Il arrange la vérité en faisant à Araminte, le récit du coup de foudre que Dorante a eu pour elle mais en lui cachant l'entente qu'il a avec son ancien maître.
Ligne 6: « Je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais » / triple occurrence du « je » / Montre que Dubois se replace au centre de son récit. Cela montre qu'il donne son témoignage ce qui renforce la véracité de ses propos. Il a alors une véritable place de chef d'orchestre. Ligne 7: « c'est ce qui m'a obligé de le quitter; et c'est ce qui me force de m'en aller encore » / parallélisme + adverbe à valeur de répétition / Montre que l'histoire se répète, comme un cercle vicieux auquel Dubois essaie d'échapper. Ligne 7: « ôtez cela » / impératif à valeur d'hypothèse / Dubois relance le stratagème en mettant cette fois-ci en relief les qualités de Dorante. Marivaux, Les Fausses Confidences, acte I, scène 14. Ligne 8: « c'est un homme incomparable » / présentatif + négation lexicale / Met en valeur Dorante, en le décrivant comme étant un homme unique. Ligne 9: « un peu boudant » / didascalie / Montre qu'Araminte est affectée par cette révélation inattendue. Ligne 9: « Oh bien! » / modalisateur et tournure exclamative / Montre qu'elle est déstabilisée, qu'elle ne sait pas comme réagir....
ARAMINTE. Il est vrai; et tu me surprends à mon tour. Serait-il capable de quelque mauvaise action, que tu saches? Est-ce que ce n'est pas un honnête homme? DUBOIS. Lui! Il n'y a point de plus brave homme dans toute la terre; il a, peut-être, plus d'honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes gens ensemble. Oh! C'est une probité merveilleuse; il n'a peut-être pas son pareil. ARAMINTE. Eh! De quoi peut-il donc être question? D'où vient que tu m'alarmes? En vérité, j'en suis toute émue. DUBOIS. Explication linéaire : Acte 1, scène 14, les fausses confidences, Marivaux. Son défaut, c'est là. Il se touche le front. C'est à la tête que le mal le tient. ARAMINTE. À la tête? DUBOIS. Oui, il est timbré, mais timbré comme cent. ARAMINTE. Dorante! Il m'a paru de très bon sens. Quelle preuve as-tu de sa folie? DUBOIS. Quelle preuve? Il y a six mois qu'il est tombé fou; il y a six mois qu'il extravague d'amour, qu'il en a la cervelle brûlée, qu'il en est comme un perdu; je dois bien le savoir, car j'étais à lui, je le servais; et c'est ce qui m'a obligé de le quitter, et c'est ce qui me force de m'en aller encore, ôtez cela, c'est un homme incomparable.