[... ] [... ] La réalité y est montrée nue et terrible. Quand Baudelaire a écrit les poèmes en prose, il se trouve à Bruxelles où, usé par la drogue et par l'alcool, il voit encore devant lui se fermer toutes les portes. En partenariat avec Fatigué de lutter pour une vie qu'il n'aime pas, il trouve dans ce poème, grâce à une prose poétique, le pouvoir d'analyser ses états d'âme. En effet, le poète ne se sent-il pas, comme la vieille, rejeté? [... ] Le registre de langue Il est marqué par une certaine désinvolture; des familiarités de mots ou de syntaxe: ratatiné risettes etc. qui n'appartiennent pas a priori au registre poétique habituel, à la norme (mais Baudelaire méprise la norme); cela cohabitant avec certaines tournures littéraires, voire emphatiques comme la dernière phrase par exemple. Le registre littéraire Peut-on parler de froideur? Baudelaire, Le Spleen de Paris, Le désespoir de la vieille : commentaire. De cruauté? Les personnages, la scène elle-même, tout est décrit sans fard ni artifice, avec le mot direct. ] comme si le dénouement était inévitable; c'est un raisonnement quasi mathématique.
La « solitude », « éternelle », semble être le destin de la vieille, inévitable et naturel. Le « coin » où elle s'isole prend encore une connotation animale. Vieille et enfant semblent condamnés à vivre séparés (chacun dans son coin). Le poème met en relief une sorte de fatalité tragique: l'amour semble créer de la répulsion, ce dont est consciente la vieille (comme le révèle la dernière phrase du poème). III/ Cruauté et tendresse: le regard du poète Le texte progresse de l'« extérieur » (la cruauté apparente: la description, /le récit) à l'« intérieur » (la tendresse/les sentiments). 1/ Le registre de langue Il est marqué par une certaine désinvolture; des familiarités de mots ou de syntaxe: « ratatiné », « risettes », etc. Baudelaire : Le Désespoir de la Vieille. qui n'appartiennent pas a priori au registre poétique habituel, à la « norme » (mais Baudelaire méprise la norme); cela cohabitant avec certaines tournures littéraires, voire emphatiques comme la dernière phrase par exemple. 2/ Le registre littéraire Peut-on parler de froideur?
Autre méfait du temps: « sans dents et sans cheveux ». On peut aussi noter l'expression péjorative « malheureuses vieilles femelles », avec femelle qui renvoie davantage à l'animalité qu'à l'humanité. 2/ La description de l'enfant Baudelaire fonde sa description sur l'opposition: « joli enfant, joli être », s'opposent à « petite vieille », avec la répétition insistante de l'adjectif « joli », et le hiatus (joli-être) qui détache l'adjectif. De même en est-il pour « innocent » qui s'oppose à « la vieille ». Le Spleen de Paris, Le Désespoir de la vieille. Mais le poète établit aussi un certain nombre de rapprochements entre les deux êtres. Les comparaisons sont multiples entre les deux: comme « la vieille », l'auteur parle de « l'enfant », ou du « joli être », lui aussi est « généralisé » et « hors sexe » (le stade de l'enfant est avant la sexualité, comme la vieille est après). Lui aussi est fragile, sans cheveux, sans dents « comme elle ». Ils sont donc dissociés et liés, représentant les deux extrémités de la vie: la naissance et la mort; deux incarnations du Temps.
Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux « (Sourate az-Zumar, 53)