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Automne Malade Texte

"quand l'ouragan soufflera dans les roserais; quand il aura neigé dans les vergers. " l'impression du poète attristé par la disparition de l'automne pour l'hiver se traduit dans l'adjectif "adoré" et l'expression "pauvre automne". Mais avant de mourir pour l'ouragaon et la neige l'automne exprime la vie "les roserais " et "les vergers". La nature automnale s'associe aux champs lexicaux de la splendeur, de la vie, de la richesse, "vergers", "richesse", "fruits mûrs", "fruits", "cueillir" = cela contraste avec le champ lexical de l'hiver destructeur ainsi que le suggèrent "malade", "aura neigée", "blancheur", "neige", "tombant". Notons que le champ lexical de mort domine malgré tout la poésie puisque nous pouvons relever "tu mourras", "meurs", "éperviers". De nombreux contrastes dans les expressions peuvent être soulignés. Automne malade texte de la commission. Nous pouvons ainsi mettre en avant "Malade" avec "Adoré", "L'ouragan" avec "Les roseraies", "fruits " avec "neige", "fruits tombants" avec "cueille". « Ces nixes nicettes aux cheveux verts et naines qui n'on jamais aimé " rappellent les " sept femmes aux cheveux verts » de "Nuit rhénane", cela souligne l'aspect inquiétant du poème puisque, rappelons le, les nixes sont des nicettes ou naines (mythologie germanique).

Automne Malade Texte De La Commission

Ainsi, la correspondance entre le paysage et le poète est explicite au vers 13, « Et que j'aime ô saison que j'aime tes rumeurs », mais elle se lit aussi dans la complicité affective exprimée d'une manière plus diffuse au début du texte, au vers 4 par exemple: « Pauvre automne ». Cette correspondance entre le poète et l'automne est loin d'être exceptionnelle chez apollinaire; on sait qu'il a fait de cette saison sa « saison mentale » (Signe) et d'autres textes d'Alcools comme Les Colchiques, Rhénanes d'automne ou Automne illustrent parfaitement cette prédilection. »

Automne Malade Texte A Imprimer

II/ Le paysage automnal pour évoquer l'amour douloureux (v 14 à 23) C'est via un lyrisme (évocation des sentiments personnels) plutôt discret qu'Apollinaire s'exprime. Automne, Apollinaire : lecture linéaire pour le bac français. Le pronom personnel « je » et la répétition du verbe de sentiment: aimer dans le vers 14: « Et que j'aime ô saison que j'aime » associés au « ô lyrique » constituent un retour à la tradition poétique et plus exactement aux poètes romantiques qui privilégient énormément la saison automnale pour parler de leur désespoir. La personnification: « Le vent et la forêt qui pleurent » (v 16) ainsi que le rejet: « Toutes leurs larmes » indiquent que la tristesse de la nature est un écho aux blessures du poète. La lente agonie de l'automne fait naître l'empathie de l'auteur qui voit dans le déclin de cette saison le reflet de sa peine: « Les fruits tombant sans qu'on les cueille » (v 15), « feuille à feuille » (v 17) Cependant, la douleur d'Apollinaire, à l'image de l'automne, s'éloigne peu à peu. Effectivement, elle parait se dissiper comme le vent hivernal fait disparaître les feuilles.

Ainsi le poème est gouverné par une antithèse qui oppose et met en scène l'affrontement de l'hiver et de l'automne. Ce que confirme par ailleurs le lexique laudatif attribué à l'automne, en témoigne les termes « richesse » et « fruits mûrs », qui disent en substance combien l'automne est une saison de vie, de prodigalité, de fertilité, cependant que l'hiver est assimilé à une bête spoliatrice de vie, presque menaçante. ]

Tatouage Ange Déchu
July 29, 2024, 11:02 pm