Publié le 12/01/2012 à 08:26 Pierre Lemaire et Jean-Michel Jabouley Depuis octobre 2008, Jean-Michel Jabouley occupe les fonctions de conciliateur de justice auprès de la population et afin de l'aider dans cette tâche qui exige une grande qualité d'écoute et un sens aigu de l'impartialité, il vient de recevoir le soutien de Pierre Lemaire qui exercera la même fonction sur le canton d'Anduze et d'Alès. Le rôle du conciliateur est différent de celui du médiateur de la république qui traite les litiges entre les particuliers et l'administration, que ce soit une mairie, le Conseil Régional ou toute autre grande administration. Pour prendre rendez-vous avec le médiateur, Gisèle Guillemin, il faut se rapprocher de la mairie d'Alès. Le conciliateur est un acteur de la paix sociale qui atténue les conflits en préservant l'avenir Le conciliateur reçoit les personnes domiciliées dans une des communes du canton et qui vivent un conflit, dans le cadre du voisinage, dans des relations avec une entreprise, un organisme de crédit, un fournisseur, un commerçant.
La loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016, impose aux parties, pour les litiges inférieurs à 4 000 €, de saisir un conciliateur de justice avant de saisir le tribunal d'instance. Afin de rapprocher la justice au plus près des citoyens, des permanences du conciliateur de justice se tiennent dans les communes du ressort du tribunal d'Instance d'Alès. A ce titre, monsieur Christian MARIAUD, conciliateur de justice, assure des permanences à l'hôtel de ville de La Grand'Combe, le 2 ème mercredi de chaque mois, de 14h à 17h. Prendre rendez-vous au 06 95 53 93 50 ou par courriel:
1- La tentative de conciliation menée par un conciliateur de justice: « conciliare », l'origine latine de conciliation, signifie « le fait de se réunir ou d'assembler ». Le conciliateur tente de renouer le dialogue entre les parties, son rôle est actif en matière de négociation, reformulation, suggestion de propositions et de solution, mais il ne peut rien imposer ni porter un jugement moral ou juridique, au final chacune des parties peut refuser en totalité ou certaines clauses du constat, voire se retirer sans motif du processus amiable. Qu'il intervienne à la demande directe du justiciable ou à la demande du juge, le recours au conciliateur est gratuit pour le justiciable. 2- La tentative de médiation menée par un médiateur: « mediare », l'origine latine de médiation, signifie « partager en deux, être au milieu, s'interposer ». Le médiateur tente de rétablir la communication et une relation entre les parties, d'installer la confiance dans le processus de médiation, son rôle est surtout accompagnant des solutions élaborées par les parties elles-mêmes.
C'est la mesure symbolique de la réforme Belloubet du 23 mars 2019, et juste une question de langage juridique. Ainsi, au 1er janvier 2020, de la fusion des anciens tribunaux est né le nouveau tribunal judiciaire. C'est le cas d'ALES et NIMES – désormais un seul tribunal: Le tribunal judiciaire. Dans les communes où il n'y a pas de tribunal de grande instance (donc, pas de fusion possible), le tribunal d'instance devient le tribunal de proximité ou chambre de proximité. C'est le cas du tribunal d'UZES – désormais appelé: Le tribunal de proximité. Quel changement pour le règlement amiables des différends? La conciliation préalable est déjà obligatoire depuis la loi du 18 novembre 2016, elle vient d'être modifiée le 23 mars 2019 (art. 4) avec application au 1er janvier 2020. Désormais, lorsque la demande tend au paiement d'une somme de 5 000 € ou est relative à un conflit de voisinage (bornage, distances prescrites par la loi ou les règlements particuliers constructions et travaux, curage des fossés et canaux, servitudes (….
Ils doivent dans un premier temps recevoir la partie plaignante puis provoquer une ou plusieurs rencontres entre les deux parties, l'aspect contradictoire étant à respecter obligatoirement, afin que chacun puisse s'exprimer sur la nature du conflit. Le rôle du conciliateur est d'aider les parties adverses à trouver une solution sans recourir aux services d'un avocat et par là-même éviter qu'il y ait un perdant et un gagnant, situation souvent à l'origine par la suite de relations conflictuelles. Lorsqu'un accord est intervenu, le conciliateur rédige un constat d'accord, document officiel dont une copie est remise au tribunal d'instance. Cette mission bénévole requiert de grandes qualités morales, un esprit d'indépendance et le sens de la probité afin de faire abstraction de son opinion personnelle et de ne prendre position pour aucune des deux personnes qui s'opposent. Pour faire acte de candidature auprès du tribunal d'instance, il est indispensable de jouir de ses droits civiques et politiques, de n'occuper aucun mandat électif, de répondre à l'enquête de moralité et justifier d'une expérience en matière juridique qui peut être compensée par une expérience professionnelle.