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Le Mur Dans L&Rsquo;Art – Arts Pla

"Le petit mur représente le mur type, le mur comme mythe", explique Jako Restikian. "C'est un peu comme si tu prenais un concept comme la démocratie, illustre-t-il. Il y a l'idée de démocratie, la démocratie idéale, si tu veux. Mais dans les faits, dans la réalité, il n'y a pas de concept type. Il n'y a pas qu'une démocratie, elle peut varier d'un pays à l'autre, d'un individu à l'autre… Nous sommes entourés de petits mythes. " Par cette installation, ce sont aussi toutes les questions entourant l'histoire et la mémoire qui sont convoquées, notre mémoire individuelle et notre mémoire en tant que peuple. "On vit dans un monde sans oubli, mais sans mémoire", cite de mémoire l'artiste, paraphrasant Baudrillard. Une exposition qui mène loin, pour peu qu'on se laisse porter par les réflexions qu'elle suscite.

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En ces temps difficiles de confinement, le mur est le lieu de toutes les projections, de toutes les angoisses. Quelles nouvelles perspectives les artistes interrogeront-ils avec le mur devenu aujourd'hui à la fois rassurant et oppressant? Quelle sera la figure du mur après la crise du coronavirus? Nous allons dans cet article observer les déclinaisons du mur dans l'art avec différentes facettes aussi diverses que sensibles. Peut-être pourrons-nous dégager ce qu'il incarnera avec courage, force et douleur demain. Le mur frontière: On connaît l'histoire de la muraille de Chine, du mur de Berlin ou de celui qui sépare Israël de la Palestine. Le mur frontière ou barrière divise, scinde, découpe le social ainsi que le visible. Il sépare tragiquement les populations et défigure le paysage en lui infligeant sa terrible cicatrice. Banksy, engagé et politique est parti en 2005 sur ce dernier site et a déposé ses graffitis sur le mur séparateur. Des enfants jouent devant le mur et derrière eux, Banksy opère une réconciliation possible.

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Les murs parlent avec une voix grave et lancinante. Cette installation ne sera plus vue dorénavant comme avant: le public revivra avec force les conditions de son confinement. Le mur comme nous l'avons vu recouvre tout un champ de possibles. Les artistes à l'avenir vont sûrement nous proposer d'autres visions de celui-ci. Nous verrons certainement des réalisations témoigner de cette tragique expérience que nous menons tous en ce moment. Murs de l'incompréhension, murs familiers qui deviennent parfois monstrueux avec la solitude, murs barrière, murs opaques, murs de la prostration, ils agissent avec force sur notre psychisme mais ils peuvent devenir le mur de la méditation, le mur des lamentations, le mur des projections de nos rêves ou quelque chose d'hybride et d'hétérogène ayant à voir avec tout cela. Pourquoi ne pas proposer à nos élèves des écoles et de collège de faire une production les amenant à réfléchir ensemble sur le statut de leurs murs?

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Le changement d'échelle questionne le corps: le spectateur se sent monumental, géant face à ces petites constructions nichées dans le mur. Ce mur disparaît: il devient un lieu prenant vie, il devient ville. Celui qui séparait devient générateur de liens. Le mur a un corps, un ventre, une chair. Le mur traces: « A partir du début des années 1930, Brassaï le photographe arpente les quartiers populaires, Belleville, les Halles, dans une moindre mesure le Quartier Latin et les alentours de la place d'Italie. On y trouve encore alors des murs en plâtre faciles à entamer. Ils sont parfois altérés simplement par le temps et les éléments. Ces murs défraichis attirent déjà l'attention du photographe et il y laisse courir son imagination. Rapprochant son appareil photo, il nous y fait voir des formes humaines ou animales. Ainsi une bande sinueuse décrépite sous une plaque de gaz devient une silhouette de femme. » FranceInfo Le mur comme rideau: Les œuvres d'art du Moyen-âge et cela jusqu'aux débuts de la Renaissance proposent des scènes qui se déroulent devant un mur symbolique fermant l'espace de la représentation.

(…)Le présent et le passé se rencontrent dès lors sur ce mur qui semble avoir d'une certaine façon « enregistré » la présence de cette femme humble qui passait ses journées entières au même endroit, si bien que son image est devenue pour les habitants indissociable de ce lieu. Collé la nuit, alors que la ville est endormie, le portrait d'Antonietta apparaît d'ailleurs de façon presque magique, un peu comme si ce double, ce fantôme, avait surgi de lui-même à la surface du mur ayant retenu une part de l'ombre d'Antonietta. » Marie Escorne. « Plus tard, lors d'un voyage, j'ai remarqué qu'il n'y avait plus le dessin, plus la vieille Antonietta qui passait ses journées là depuis des décennies. J'ai appris qu'elle était morte. Comme j'avais une photo de mon dessin avec la dame à côté, dans la nuit je l'ai dessinée où elle était tous les jours et j'ai collé le dessin. C'est devenu une image presque sainte. » Ernest Pignon-Ernest. Le mur qui relie: JR en 2005 puis 2007 se rend dans la région israëlo-palestinienne.

Cette imagéité est d'ailleurs confirmée par l'étymologie du mot façade: tout comme ses équivalents anglais {facade), allemand {Fassade) espagnol et portugais (fachada), «façade » est emprunté à l'italien facciata, terme dérivant de faccia (face, visage3), lui-même forgé sur le latin faciès (forme ou apparence extérieure d'une personne ou d'une chose, souvent employé pour visage)4. Autrement dit, dans sa racine même, le terme façade porte en lui une dimension figurée, de sorte que prononcé, lu ou entendu, il résonne toujours d'autre chose: une face ou un visage. Cette ouverture sur le figuré explique d'ailleurs que le mot en soit venu, par un retournement logique, à désigner autre chose, cette /acejustement qui lui avait donné ses premières lettres: ne dit-on pas familièrement «démolir la façade » pour «casser la figure »?! Les théoriciens et les architectes ont substitué au mot «façade » de nombreuses métaphores, ce qui constitue un autre signe de la vocation figurale de la façade: d'Alberti à Herzog & de Meuron en passant par l'Arétin, Semper, Viollet-le-Duc ou Labrouste, la façade a pu se faire front, visage, tissu, masque, manteau, vêtement, rideau, écorce, frontispice, peau, vêture... autant d'expressions choisies, non seulement par ambition poétique, mais aussi pour étendre le champ d'une définition restreinte par l'usage d'un terme unique.

Guilty Crown Saison 2
July 30, 2024, 5:11 pm