2022-03-16 17:15:45 De sa Bretagne, où elle est née en 1964, Maryse Burgot garde des attaches solides. Celles de ses parents notamment, qui, lorsqu'elle fut enlevée en 2000 par le groupe Abu Sayyaf, le plus violent des mouvements séparatistes musulmans du Sud des Philippines, l'avaient publiquement soutenue. Maryse Burgot avait fini par être relâchée saine et sauve après plusieurs jours d'angoisse. Cet épisode traumatique n'a pas empêché la grand reporter de France 2 de parcourir le monde les années qui suivirent, de zones de conflits locaux en guerres plus conséquentes, du Kosovo au Mali notamment. Correspondante permanente de France 2 à Londres, puis, à partir de 2010 aux Etats-Unis, elle a aussi couvert le dramatique séisme qui avait secoué Haïti, puis, dans un tout autre genre, l'affaire Dominique Strauss-Kahn. Passionnée par les crises à l'internationale mais aussi férue de politique intérieure, c'est en France, accréditée à l'Elysée, qu'elle poursuit sa carrière dès 2014, où le gouvernement Hollande aura à faire face aux attentats qui sévirent sur le territoire français en 2015 puis 2016, avant de couvrir la campagne présidentielle de 2017.
D'où la difficulté pour les talibans à gouverner. 14h36: Bonjour Maryse Burgot. Etes-vous surveillée ou accompagnée de près par les talibans sur le terrain, ou alors libre de travailler? 14h24: Bonjour @Ju2. Non, je n'ai pas eu peur. Quand on accepte une mission comme celle-ci, on sait où on va donc on choisit en connaissance de cause. Personne au sein de France Télévisions ne m'a imposée cette mission en Afghanistan. Je l'ai acceptée sans réticence. Non, globalement, je n'ai pas peur mais je suis parfaitement consciente des dangers et ils sont nombreux. Il y a un grand danger en ce moment en Afghanistan: ce sont les attentats terroristes menés par le groupe Etat islamique et les risques de kidnapping. En ce sens, ce pays reste très dangereux. Avec mon équipe, nous sommes donc restés en alerte en permanence. 14h26: Bonjour et bravo pour votre travail. N'avez-vous pas eu peur de faire vos reportages sous le régime des talibans? 14h18: Bonjour. De façon étonnante, je n'ai pas trouvé si compliqué de tourner avec les talibans.
Il faut minimiser les risques au maximum. Moi, je considère essentielle la couverture en première ligne. Personne ne vous pousse à le faire, mais c'est le cœur du travail. On essaie de garder une distance minimale, d'environ 200 mètres, pour qu'un assaillant comprenne qu'on ne fait pas partie du même convoi. On peut alors voir, filmer, et décrocher quand on a ce qu'il faut: le trop est l'ennemi du bien. » Gérer le risque Maryse Burgot: « La peur est très présente dans de courts moments difficiles. On a été mis en joue de façon musclée à deux reprises par des Ukrainiens qui nous prenaient pour des Russes. On a levé les mains très haut en expliquant que nous étions des journalistes français. Globalement, je crois pouvoir dire que je n'ai pas peur sauf dans des petits moments de tension. Je pars toujours confiante, je vois toujours le verre à moitié plein. » Michel Scott. TF1 Michel Scott: « La peur n'est pas un terme que j'emploie. C'est plutôt une pression mentale. Le matin, quand vous partez, vous ne savez pas si vous serez là l'après-midi.
Cette association l'a fait et a permis que la famille ne vende pas son enfant. Ce couple attend désormais de pouvoir rejoindre sa ville natale. Des bus doivent être affrétés dans les jours qui viennent pour que les centaines de déplacés rentrent chez eux. Les gens qui achètent des enfants sont des couples aisés de Kaboul qui ne peuvent pas avoir de bébé. Ils font le tour des camps de déplacés pour repérer des familles vulnérables. 15h05: Bonjour Maryse. Merci pour vos reportages en Afghanistan. J'ai été très touché par celui où une famille envisage de vendre son bébé. Avez-vous de leurs nouvelles? Et pouvez-vous nous en dire plus sur ceux qui achètent des enfants? 14h56: Bonjour @jusqu'ou? Les pompiers prennent des risques quand ils vont au feu. Cela ne les empêche pas d'essayer d'éteindre le feu. Les journalistes ont une mission: celle d'informer. Donc malgré les risques, il est essentiel que nous puissions couvrir ces pays. Les autorités françaises, si nous les écoutions, nous n'irions nulle part.