LA LUNE ET LE SOLEIL texte et ombres libres de droits. La mise en scène est largement induite par le texte. Elle ne sera pas indiquée ici afin de permettre à chaque troupe de construire celle qui lui convient le plus. Pour la manipulation, des mouvements circulaires dont on variera l'amplitude donnent des résultats très satisfaisants. Tout là-haut dans le ciel, Le soleil s'ennuyait, Ne voulant plus jouer Avec son arc-en-ciel. Son amie la comète N'osait plus l'approcher Et s'en allait danser Ailleurs, dans d'autres fêtes. Un nuage de brume A trouvé une idée Et il a présenté Le soleil à la lune. Tous les deux ont dansé Tout autour de la terre Et se sont séparés Pour une année entière. Le soleil est content De voir de temps en temps Son amie du sommeil. Nicolas AUBERT LA LUNE ET LE SOLEIL Tout là-haut dans le ciel, Nicolas AUBERT
La Lune et le Soleil La Lune et le Soleil sont deux symboles qui décorent notre temple, et probablement la quasi-totalité des temples de par le Monde. Au dehors, il s'agit bien d'astres, visibles ou non, selon le moment de la journée, du mois, des saisons ou de la position de l'observateur sur la Terre. Un événement s'est déroulé il y a peu et se déroule encore, lui aussi très cyclique: la période des vendanges. Son résultat, la récolte du fruit de la vigne, et son produit, le vin, est particulièrement prisé par le maçon. OH, Il va sans dire que ce dernier n'en est pas si friand pour atteindre l'ivresse, loin de moi cette idée, même si notamment lors du banquet d'ordre, le vin donne du cœur à l'ouvrage. Je pencherais plutôt pour le fait que la vigne a su piéger dans ses fruits toutes sortes d'éléments en provenance des deux astres en question dans cette planche: Le Soleil donne de gros fruits, donc le sucre puis l'alcool, et parfois des vendanges tardives sont réalisées sous la pleine Lune, pour produire le bien nommé « vin de Lune ».
Et grâce à elle donc, les apprentis peuvent travailler même sans Soleil. Le secrétaire est lui aussi sous la Lune, concentrant dans ses comptes-rendus l'essentiel de ce que l'orateur, sous le Soleil, aura apporté comme lumière. En effet, la lumière de la Lune est une lumière indirecte, celle du Soleil en réalité; peut-être focalise-t-elle l'essentiel? Un point lumineux faible, mais concentré, comme chacune des bougies que nous allumons lors du rituel d'ouverture. Je suis rarement désorienté, mais les fois où cela se produit, cela a lieu quand le ciel est voilé juste suffisamment pour masquer le Soleil, mais continuer à diffuser sa lumière dans toutes les directions. Je me retrouve tout autant ébloui, et désorienté comme pendant un phénomène bien connu en montagne: le jour blanc. La Lune elle, dans la journée, reste « dans l'ombre » du Soleil, répondant au schéma classique depuis au moins l'invention de l'écriture, Soleil/Lune, actif/passif, masculin/féminin; seul cas particulier, les éclipses: En effet, alors qu'une éclipse de Lune, même totale, reste un événement qui peut passer bien inaperçu pour une bonne majorité d'entre nous, une éclipse de Soleil tend à nous perturber, tout comme les poules rentrant au poulailler.
On croirait voir au loin une flotte qui sombre, Quand, d'un bond furieux fendant l'air ébranlé, L ' ouragan sur ma proue inaccessible et sombre S ' assied comme un pilote ailé. Dans les champs de l' éther je livre des batailles; La ruine et la mort ne sont pour moi qu'un jeu. Je me charge de grêle, et porte en mes entrailles La foudre et ses hydres de feu. Sur le sol altéré je m' épanche en ondées. La terre rit; je tiens sa vie entre mes mains. C 'est moi qui gonfle, au sein des terres fécondées, L 'épi qui nourrit les humains. Où j'ai passé, soudain tout verdit, tout pullule; Le sillon que j' enivre enfante avec ardeur. Je suis onde et je cours, je suis sève et circule, Caché dans la source ou la fleur. Un fleuve me recueille, il m' emporte, et je coule Comme une veine au cœur des continents profonds. Sur les longs pays plats ma nappe se déroule, Ou s' engouffre à travers les monts. Rien ne m' arrête plus; dans mon élan rapide J ' obéis au courant, par le désir poussé, Et je vole à mon but comme un grand trait liquide Qu 'un bras invisible a lancé.