La demande d'admission exceptionnelle au séjour (AES): L'admission exceptionnelle au séjour implique une bonne capacité d'insertion dans la société française, un respect total des principes de la sociétré française et une maîtrise orale au moins élémentaire de la langue française. Votre dossier sera instruit selon votre situation. Je peux télécharger mon dossier de demande de titre de séjour (format odt - 54. 1 ko - 05/07/2021). Les demandes d'admission exceptionnelle au séjour « vie privée et familiale »: Si je suis parent(s) d'enfant ( s) mineur(s) scolarisé ( s): Je dois justifier d'au moins 5 ans de présence en France et mon enfant doit être scolarisé depuis au moins 3 ans, y compris en école maternelle. Je dois contribuer effectivement à son éducation. Si je suis le conjoint d'un étranger en situation régulière: Je dois justifier d'au moins 5 ans de présence en France et d'au moins 18 mois de vie commune avec mon conjoint. Si je viens d' avoir 18 ans (mineur devenu majeur): Je dois justifier d'au moins 2 ans de présence en France à la date de mon 18ᵉ anniversaire, d'un parcours scolaire assidu et sérieux, de la présence de mes parents en France et de ma prise en charge financière par celle-ci.
Hormis ces cas particuliers, trois principales procédures permettent au préfet de procéder à des régularisations. Tout d'abord, le 3° de l'article L. 313-11 du CESEDA permet de délivrer une carte « vie privée et familiale » aux étrangers justifiant de dix années de résidence habituelle en France. Il ne s'agit pas d'une procédure de régularisation « au cas pas cas » à proprement parler puisque la délivrance de la carte est de droit dès lors que dix années de résidence sont établies. Ensuite, le 7° du même article autorise la délivrance d'une carte « vie privée et familiale » aux étrangers ne relevant d'aucune autre catégorie du CESEDA, dont les liens personnels et familiaux en France sont tels qu'une décision d'éloignement serait contraire à l'article 8 de la CEDH. Il a pour objet de mettre fin aux situations d'étrangers ni régularisables, ni expulsables. Enfin, chaque préfet conserve un pouvoir d'appréciation dont il peut user dans des situations particulièrement dignes d'intérêt, pour admettre au séjour des étrangers en dehors des critères légaux, sur la base de considérations humanitaires.
Le ministère de l'intérieur diffuse régulièrement des circulaires aux préfectures afin de préciser les modalités d'instruction des demandes d'admission au séjour des étrangers en situation irrégulière, à la lumière notamment de l'évolution de la jurisprudence administrative, et de recommander l'instauration d'un dialogue avec les associations de défense des étrangers. Ainsi, deux circulaires du 19 décembre 2002 et du 30 octobre 2004 ont donné des exemples de situations pouvant justifier l'usage de ce pouvoir d'appréciation. Elles concernent: - les étrangers accompagnant des personnes malades ou handicapées de nationalité française ou régulièrement installées en France; - les femmes victimes de violences conjugales, de mariage forcé ou de répudiation; - les situations humanitaires de familles démontrant une volonté forte d'intégration au regard notamment de l'ancienneté de leur séjour habituel sur le territoire français, de leur niveau d'insertion dans la société française et de la scolarisation des enfants.